Mon interview dans le Femme Actuelle sur le Distilbène
Bonjour les Green Glam girls,Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler un peu plus de ma vie intime. Celles qui me suivent depuis longtemps ou qui me connaissent personnellement savent quel événement a été le déclencheur pour que je devienne blogueuse,et ce qui m'a motivé à partager les infos que je trouvais sur le sujet de la santé naturelle.Ironiquement, dans une autre vie qui me semble déjà un peu lointaine, j'adorais l'univers des pharmacies, les produits et j'ai même envisagé (quoique pas très longtemps car l'idée d'apprendre par cœur des tableaux de champignons ne m'attirait guère) de m’orienter professionnellement dans ce secteur.
Pourquoi ironiquement? Vous le comprendrez à la fin de mon histoire.
Et puis finalement non, j'ai fait des études d'économie et de marketing, en partie à l'étranger. C'est d'ailleurs pendant mes années de vie à Londres que je me suis initiée plus intensément aux médecines douces, car alors qu'ici elles étaient encore très peu connues, là bas ça démarrait déjà fort. Et comme les médecins britanniques ne poussent pas à la consommation de médicaments, beaucoup d'anglais se soignent eux mêmes et notamment avec la réflexologie, l’aromathérapie.J'avais donc déjà un fort intérêt et de bonnes bases lorsque je suis rentrée en France. Puis, comme beaucoup de futures mamans j'ai eu à cœur pendant ma grossesse de me renseigner pour vouloir le meilleur pour mon bébé et pour moi.
Première grossesse à Paris
Ma grossesse s'est déroulée de façon idyllique pendant 5 mois... puis j'ai perdu très brutalement mon bébé, un petit garçon, à 22 semaines de grossesse. Je ne m'étendrais pas davantage car il n'y a pas vraiment de mots pour décrire un événement de ce genre dans la vie d'une femme.Le chef de service de la maternité où j'étais suivie (pourtant dans le top 10 des maternités parisiennes) a écarté avec condescendance ma tentative d'explication sur la prise d'un médicament par ma mère pendant sa propre grossesse. Non, évidemment que ça ne pouvait pas être le fameux Distilbène, il en était certain, puisque sa soeur était une fille Distilbène (sic) et que moi j'étais tombée enceinte très vite. Il mis donc l'accouchement prématuré sur le compte d'une infection (assez sérieuse car je suis quand même passée juste à côté de la septicémie...) et la "faute à pas de chance" qui ne devrait pas se reproduire avec un bon suivi.Bref il a refusé (contre l'avis de mon gynécologue de l'époque, et en opposition avec les recommandations d'une circulaire du ministère de la santé) de me faire une hystérographie, un examen somme toute banal qui aurait sans doute permis de changer le cours de ma vie.Car ce qui devait arriver arriva... une deuxième fausse couche, à nouveau un petit garçon, à 18 semaines cette fois ci, et dans une autre maternité (car pendant les fêtes de fin d'année chez mes beaux parents), et cette fois un obstétricien qui recommande un examen approfondi du col.Sans surprise, des anomalies sont bien détectées lors de cet examen; je suis donc orientée pour ma 3ème grossesse vers une maternité de niveau 3 car gros risque d'accouchement prématuré malgré le cerclage du col qui est prévu à la 16ème semaine. Je me prépare, moi qui suis si active, à vivre une grossesse couchée (pas assise, couchée, voire hospitalisée)... Je suis de toute façon prête à tout pour ne pas revivre le même cauchemar...Hélas l'hôpital dans lequel je suis suivie est certes spécialisé dans les grossesses à risques, mais pas dans celles de mon "cas"... Pas de bol, c'était l'hôpital situé... sur le trottoir en face qui lui savait qu'un cerclage à 16 semaines, c'était beaucoup trop tard dans mon cas....Je passe sur l'interne qui m'a refusé le médicament pour empêcher la montée de lait "parce qu'à 16 semaines Madame, ce n'est pas possible que vous ayez du lait"; j'avoue, j'ai été presque tentée quand je suis revenue en urgence le lendemain de lui en envoyer une giclée dans la figure.
Un problème oui mais lequel?
Pendant tout ce temps et tout au long de ces trois grossesses aucun médecin ne m'a réellement pris au sérieux quand je lui ai dis que ma mère avait pris un médicament pour les fausses couches pendant sa grossesse. Au fond de moi, je savais que quelque chose clochait.Ma mère étant déjà à cette époque malade elle était incapable de se souvenir du nom du médicament, de sa forme... J'ai fait des recherches sur internet et je suis tombée de forums en témoignages sur le site Réseau DES où j'ai retrouvé des cas étrangement similaires au mien... Je décide d'en avoir le coeur net et je demande à la permanence de l'association les coordonnées de la consultation Distilbène.Encore une ironie du sort, l'association Réseau DES était situé quelques mois auparavant dans ma propre rue!
Une bombe dans ma vie
Je n'oublierai jamais ce jour où le Dr Michel Tournaire, un médecin comme j'aurais aimé en rencontrer avant et surtout que j'aurais aimé rencontrer avant ces 3 fausses couches, a mis un nom sur ce que j'avais et sur les raisons de ces fausses couches: exposition au Distilbène.Non, je n'étais pas responsable, non je n'avais pas eu des contractions parce que "je ne m'étais pas assez reposée" (dixit mon mari de l'époque qui s'est empressé d'ailleurs de postuler pour le titre d'ex mari dès l'annonce du diagnostic, parce que "un enfant pas de son sang" ça n'était pas possible.)Bah ça tombe bien finalement, car être mariée à un imbécile qui batifolait avec une autre pendant que sa femme était alitée , moi non plus : - )
Finalement l'histoire finit bien
Vous l'aurez compris ce diagnostic n'a pas fait que modifier mon désir de maternité: il a foutu le bordel dans toute ma vie.Et surtout il m'a fait prendre beaucoup beaucoup de recul sur la médecine en général, et l'industrie pharmaceutique en particulier. Et à ne plus prendre pour argent comptant tout ce que je lisais, même si ces informations émanent d'une quelconque autorité sanitaire.J'ai perdu la confiance naïve que je pouvais avoir en la médecine traditionnelle et je cherche depuis à me renseigner systématiquement par moi même en ce qui concenre ma santé et celle de ma famille. Au fur et à mesure que j'essayais de partager ces informations avec mes amies, je me suis dit que le blog serait le moyen le plus efficace de partager ces connaissances et d'en faire profiter le plus grand nombre, et c'est ainsi qu'est né en 2008 My Green Glam : - )"Grâce" à cette cochonnerie de médicament, j'ai pu finalement refaire ma vie avec un homme fantastique qui lui a été ravi de vivre l'aventure fantastique de l'adoption avec moi (alors même que nous venions de nous rencontrer peu de temps auparavant), et je suis depuis 2013 la maman comblée d'un petit garçon adorable que j'aime plus que tout.Comme le dit un proverbe anglais "Every cloud has a silver lining" (littéralement: Chaque nuage a une doublure en argent ou comme on le dit en bon français "A quelque chose, malheur est bon").Bien sûr que j'ai périodiquement des examens médicaux qui me font rappeler ce fichu médicament.Evidemment j'aurais préféré que le diagnostic soit posé avant ces grossesses pour ne pas le découvrir par ce douloureux chemin.Mais c'est ainsi et je trouve que finalement l'histoire finit plutôt bien.Vous savez à présent pourquoi certains sujets sont particulièrement chers à mes yeux et pourquoi j'écris ici: pour que mon histoire, celle des perturbateurs endocriniens, ne se répète jamais.Et je remercie Internet sans qui je n'aurais pas trouvé l'association Réseau DES et ses précieuses infos, ni mon merveilleux mari (le second, hein, vous l'aurez compris) rencontré grâce à internet ni mon fils adoré : - ) Et pour la petite histoire, j'ai donc accepté de témoigner pour la magazine Femme Actuelle de cette semaine (1er décembre) sur le sujet du distilbène.Vous pouvez lire mon témoignage ci dessous dans le Femme Actuelle N°1575 paru le 1er décembre 2014: J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cet article un peu longuet et personnel : - )A bientôt les Green Glam girls!Green et Glamoureusement votreCarole de My Green Glam