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Glutamate et aspartame: attention!

L’alimentation a toujours été préparée pour avoir un goût agréable, et les accompagnements furent longtemps naturels, comme le sel, le poivre, la moutarde, l’huile, les épices. L’industrie alimentaire s’est malheureusement enrichie ces dernières décennies d’une considérable panoplie d’additifs et d’adjuvants, dont le seul mérite, à part celui de tromper le goût, l’odorat ou la vue, est d’être peu onéreux, et de favoriser ainsi une production bon marché. Colorants, stabilisants, conservateurs, arômes, acidifiants, émulsifiants, agent de sapidité, sucre inverti,… la liste est longue de ces nouveaux ingrédients que notre organisme doit ingérer et … digérer s’il le peut ! Répertoriés sous la lettre E suivie d’un nombre à trois chiffres, leur liste va du E100 au E900. Impressionnant… Mais peut-être en avez-vous déjà testé la presque totalité sans le savoir ! Sinon, courage, en remplissant votre caddie sans prêter attention aux étiquettes, vous y arrivez sûrement !
De E100 à E200, nous trouvons les colorants, de E 200 à E 400, les antioxydants et conservateurs, de E400 à E500 les agents de texture et de E500 à E900, les additifs divers. Parmi eux, le glutamate et l’aspartame ont depuis longtemps défrayé la chronique. L’un est présent pour relever le goût de la plupart des aliments salés, le second pour remplacer le goût sucré, sans les calories. Tous deux font intervenir des acides aminés et le Dr Russell L. Blaylock (1) a rassemblé près de 500 références scientifiques pour mettre en évidence comment un excès d’acides aminés libres (2) excitateurs est responsable de désordres neurologiques chroniques.

Le glutamate

A la fois acide aminé essentiel, transmetteur cérébral excitateur, additif alimentaire usuel, le glutamate est lourdement suspecté de neurotoxicité. Il a fait parlé de lui il y a quelques années déjà, avec le fameux « syndrome du restaurant chinois », touchant sélectivement les individus venus se délecter de quelques plats exotiques. Chez certaines personnes sensibles, le repas peut provoquer une soudaine migraine, de violentes nausées ou encore une éruption cutanée, des éblouissements, voire une faiblesse confinant à la pseudo-paralysie.Se basant sur les concentrations importantes de glutamate dans le cerveau, on donna dans les années 1940 de fortes doses de glutamates à des enfants atteints de retard mental pour améliorer leurs performances.
A la fin de la guerre, on constata les premiers effets secondaires du glutamate sur l’organisme. Ainsi des patients traités par des solutions orales ou intraveineuses étaient sujets à de violentes nausées et vomissements. Deux articles, parus en 1947 et 1949 (3), mirent à l’index le glutamate utilisé dans les mélanges d’acides aminés pour traiter brûlés et dénutris chroniques.
En 1972, une première description du fameux syndrome commença à s’esquisser (4) et il fut défini cliniquement en 1968 sous le nom de syndrome post-sino-cibal, par les Drs Ho Man Kwok et Henry Schaumburg.
En 1969, John W. Olney, neurophysiologiste de Washington, constata que le glutamate pouvait passer dans le sang et provoquer des dégâts foudroyants dans l’hypothalamus. Quand le glutamate venu du sang atteint les neurones, ceux-ci laissent soudain entrer massivement calcium, sodium et eau bien au-delà de leurs possibilités physiologiques, provoquant une brutale dépolarisation du neurone, qui en meurt. Les neurones, en mourant, relâchent massivement le glutamate qu’ils contiennent dans le milieu extra-cellulaire, excitant d’autres neurones, qui meurent à leur tour. Ce phénomène en cascade observé est appelé excitotoxicité, à chaque fois que certains acides aminés, dont le glutamate, déclenchent cette réponse électrique nerveuse, conduisant au « suicide » des neurones.

Le glutamate ou acide glutamique est un acide aminé neurotransmetteur omniprésent dans le cerveau et qui y joue un rôle majeur de transmission et amplification des messages entre neurones. C’est à ce titre qu’il serait impliqué dans de nombreuses maladies dégénératives du cerveau ainsi que dans la mort cellulaire.

La similitude entre les cellules bêta du pancréas et les neurones du cerveau (mêmes enzymes, du GABA et des microvésicules identiques) a permis de démontrer la présence du glutamate dans le pancréas et son action sur le diabète. Des chercheurs au CNRS-INSERM de Montpellier, s’appuyant sur cette ressemblance, ont mis en évidence cette action du glutamate sur le pancréas. Dans le diabète sucré, le système immunitaire produit des anti-corps contre le pancréas en détruisant une enzyme indispensable constituée à partir du glutamate. Ceci laisse à penser qu’il y a, dans le pancréas et le cerveau, le même récepteur du glutamate, et incite à la prudence quant aux médicaments qui ralentissent la maladie d’Alzheimer. Ceux-ci, efficaces sur le cerveau auraient des effets secondaires sur d’autres organes, par exemple en risquant de déclencher un diabète chez les malades.

Aux Etats-Unis, 20 000 tonnes de glutamate sont produites chaque année !
La liste des aliments qui en contiennent est longue et il vaut mieux lire les étiquettes… mais la législation n’oblige pas à préciser le type de sel utilisé. Vous pourrez le trouver aussi sous sa forme saline : « monosodium de glutamate », ou son diminutif E621.
Soupes en conserve ou en sachet
Plats cuisinés
Viandox
Cubes de bouillons ou d’assaisonnements
Nouilles chinoises
Condiments
Chips
Biscuits apéritif,…

L’aspartame

C’est un édulcorant de synthèse découvert en 1965, composé de deux acides aminés, la phénylalanine (50 %), l’acide aspartique (40 %), associés à 10 % de méthanol. Commercialisé aux Etats-Unis depuis 1974 et en France depuis 1988, sa découverte était une aubaine, car une solution de rechange par rapport aux cyclamates et à la saccharine interdits dans les aliments depuis qu’ils étaient suspectés d’entraîner des cancers.
Son pouvoir sucrant 180 fois supérieur au saccharose (à masse égale), en fait un produit précieux pour l’industrie agro-alimentaire, avec un coût bien inférieur au sucre. Sa qualité « hypocalorique » en a fait l’additif le plus répandu dans les produits diététiques, dans près de 9000 breuvages « light », ainsi que de nombreux aliments transformés.
Approuvé pour l’alimentation humaine depuis 1981, déclaré en 1993 apte à la cuisson malgré son instabilité chimique, il a pourtant fait l’objet de plus de 10 000 plaintes aux Etats-Unis – pays du « light »- pour des symptômes à caractère neurologique essentiellement. Des communiqués ont été émis dans les bulletins de U.S. Air Force pour mettre en garde les pilotes des risques encourus. En 1991, le National Institute of Health a publié un document énumérant pas moins de 167 raisons d’éviter l’aspartam. Comme le glutamate, la polémique est sans fin, car les études s’affrontent et se contredisent. En 1996, le Pr R. Walton de la Northeastern Ohio Universities, analyse l’ensemble des études produites sur l’aspartame. Il met en évidence que sur 174 études, 74 étaient financées par l’industrie de l’aspartame et concluaient à son innocuité, alors que 83 des 90 études non financées relevaient plutôt des problèmes quant à son emploi. En Europe, le Comité Scientifique pour l’Alimentation Humaine (CSAH) a conclu que l’aspartame ne posait aucun problème de santé, faisant écho aux conclusions de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments). Les doutes entourant le produit sont imputés à la « littérature » qui circule sur Internet, mais n’ayant « pas de fondement »…
Pourtant une quantité importante d’études ont été menées aux Etats-Unis, pays où les produits « light » ont vu le jour depuis longtemps et où leur utilisation est si excessive, que l’on comprend pourquoi les symptômes sont si fréquents. Les chercheurs à l’origine de ces études ont témoigné auprès de la FDA (Food and Drug Administration), du Sénat et se sont organisés pour collecter les informations. (5)
Mais étant donné que le propriétaire et fabricant d’aspartam se trouve être désormais Monsanto, et que cela lui rapporte des milliards de dollars chaque année, la pression sera probablement de plus en plus forte pour éviter d’y voir clair…
A ce jour, le seul problème reconnu est lié à la présence de phénylalanine dans l’aspartame. En effet, cet acide aminé peut ne pas être assimilé chez certaines personnes souffrant d’une carence enzymatique, empêchant de transformer la phénylalanine en tyrosine. La phénylalanine s’accumule alors dans le sang et devient dangereuse pour le système nerveux. C’est pourquoi elle est déconseillée aux enfants, aux femmes enceintes, et bien sûr aux personnes chez qui on a détecté cette maladie, la phénylcétonurie.

Des symptômes variés:
Fatigue, changement d’humeur, perte de mémoire
Nausées, palpitations cardiaques
Prise de poids, désordres endocriniens
Dépression, crise de panique
Maux de tête, vertiges
Crampes musculaire, douleurs abdominales
Vision brouillée, perte d’audition
Urticaires
Asthme, difficultés respiratoires
Oedèmes,…

L’aggravation ou le déclenchement de maladies chroniques :
Tumeurs au cerveau,
Scléroses multiples
Epilepsie
Maladie de Parkinson
Maladie d’Alzheimer
Lymphome
Malformations prénatales
Fibromyalgie
Diabète

L’aspartame (aspartyl-phenylalanine-methyl-ester) est composé de méthanol (alcool méthylique), de phénylalanine et d’acide aspartique. Le méthanol, lorsqu’il subit une oxydation catalytique, c’est à dire par exemple s’il est chauffé à 30°, se transforme en acide formique et en formaldéhyde. Ce dernier, longtemps suspecté, vient d’être reconnu pour son pouvoir cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Il est aussi sur la liste établie par la FDA comme produit chimique responsable de cancers. Le formaldéhyde cause des dommages à la rétine, s’oppose à la reproduction de l’ADN et provoque des malformations prénatales.

Le plus inquiétant, c’est que sa présence peut donc se développer dans n’importe quel aliment contenant de l’aspartame type « coca light », conservé à température ambiante et davantage encore dans les régions ou pays chauds. C’est pourquoi on suspecte l’aspartame dans la symptomatologie qui a accompagné le retour des soldats lors de la première guerre du Golfe. Ceux-ci avaient à disposition des boissons light, hautement chauffées par le soleil de l’Arabie Saoudite et présentaient des désordres similaires à ceux trouvés chez des individus intoxiqués aux formaldéhydes.
Toutes les études menées sur ces produits l’ont été sur des animaux de laboratoire et ne reflètent pas les dangers encourus par les humains. A l’heure actuelle, il n’existe aucune étude sur l’homme pour évaluer les effets mutagènes, tératogènes ou cancérigènes possibles d’une absorption chronique d’alcool de méthyl. (6)

Seule une récente étude effectuée sur le rat, a relancé la polémique. En effet, la Fondation européenne d'oncologie et de sciences environnementales "B. Ramazzini" à Bologne (Italie) a déclaré que "l'aspartame est un agent cancérigène", et qu’il entraînait une "augmentation statistiquement significative des lymphomes et des leucémies chez les rats femelles, lorsqu'il est administré à des doses très proches de celles auxquelles les êtres humains peuvent être exposés". (7) Ces résultats, conduits par le Dr Morando Soffritti, doivent paraître dans la revue médicale European Journal of Oncology.
La dose journalière acceptable (DJA) d'aspartame est actuellement fixée à 40 mg par jour et par kilogramme de poids corporel pour l'homme au sein de l'Union européenne et à 50 mg/kg aux Etats-Unis. Dans l’étude menée par l’équipe italienne, l'augmentation de la fréquence des lymphomes et leucémies chez les rates a été constatée dès l'équivalent de 4 mg/kg, alors que chez le rat mâle, la hausse n'est constatée qu'à partir d'une dose journalière correspondant à 5 000 mg/kg chez l'homme.

Quant à la phénylalanine, elle est naturellement présente dans le cerveau, mais on a observé que les personnes qui consommaient de l’aspartame, avaient un taux de phénylalanine excessif dans le sang. De plus, elle est suspectée de faire décroître le taux de sérotonine (hormone de bien-être), conduisant ainsi à des désordres émotionnels ou dépressifs.
Un autre dérivé du métabolisme de l’aspartame, la DKP (Diketopiperazine), a été étudiée par le Dr Olney. Il a constaté que lorsqu’elle été nitroazotée dans l’intestin, elle produisait un composant chimique causant des tumeurs au cerveau.

Quantités trouvées dans un échantillonnage de coca light suivant le mode de conservation, après 10 semaines

Aspartame formaldehyde DKP
Echantillon réfrigéré 0,058 % 53,5parts/bilion 0.001 %
Température ambiante 0,051 % 231 parts/bilion 0,002 %
Incubateur (40°) 0,026 % 76,2 parts/bilion  0,010 %

On observe qu’un stockage prolongé augmente considérablement le taux de formaldéhyde et qu’une température élevée augmente la DKP

Autre point d’interrogation concernant l’aspartame, son effet sur la glycémie. Censé se substituer au sucre, en évite-t-il pour autant les conséquences physiologiques ? Car comment le cerveau et le pancréas réagissent-ils à l’apparition de cette saveur sucrée dans la bouche ? Il est possible qu’une dose massive d’insuline soit sécrétée en réponse au message sucré, et qu’elle se trouve ainsi produite sans pouvoir être utile. En tout état de cause, il est peu probable que le corps « comprenne » quelque chose : il est induit en erreur. Il est prévenu d’une arrivée de sucre, et finalement il n’y a pas de sucre à digérer. Il ne peut s’en suivre qu’une confusion dans les messages et les réponses. Là encore, certaines études tendraient à montrer que les personnes consommant de l’aspartame auraient davantage envie de manger, et que leur prise de poids serait plus significative par rapport à des personnes n’en consommant pas. C’est ce qu’a confirmé l’American Cancer Society après avoir suivi 80 000 femmes durant six ans.
Même mise en garde concernant les diabétiques, chez qui la consommation d’aspartame peut entraîner des crises plus fréquentes d’hypoglycémie et aggraver les symptômes diabétiques (cataractes, retinopathies, neuropathies, etc.)
Mais malheureusement, même sur ces accusations pour la glycémie ou le diabète, pas de « preuves » formelles aux dires des détracteurs, que des suppositions, pas assez « fiables ».

Comme tous les additifs, l’aspartam peut se trouver là où on l’attend, mais aussi là où on ne le soupçonne pas : plats plutôt « salé » par exemple. La seule garantie : scruter à la loupe des étiquettes, pour trouver son nom de code : E951 !
Boissons gazeuses ou dites « light »
Jus de fruits, sodas, boissons instantanées
Petits déjeuners instantanés
Chewing-gum, confiseries « sans sucre »
Rafraîchisseurs d’haleine
Desserts, confitures
Yaourts, glaces
Vinaigrettes, surgelés
Nombreuses préparations diététiques
Succédanés de repas
Compléments à base de plantes
Médicaments, sirops pour enfants, laxatifs
Vitamines (à croquer par exemple)

Par prudence, et davantage encore si l’on a un certain nombre de symptômes inexpliqués qui ne cèdent à aucun traitement ou aucune prise en charge, il est préférable d’arrêter toute prise de ces substances. Il est possible d’être extrêmement sensible à ces produits et d’être ainsi dans un mal-être inexpliqué. Après un arrêt d’une durée d’au moins un mois, on pourra observer quelles sont les améliorations. Les études tendent à montrer que les symptômes cèdent à l’arrêt des prises.
Quoi qu’il en soit, au milieu d’une polémique, le mieux est d’adopter une attitude de bon sens et de suivre le principe de précaution. Une alimentation saine est celle qui comporte, dans l’ensemble, des aliments produits par la nature et le moins transformés possible. Dès que nous sommes en présence d’ingrédients transformés, premièrement, nous n’avons plus aucun contrôle sur leur valeur ou leur qualité, deuxièmement, nous obligeons notre organisme à s’adapter et à digérer des molécules pour lesquelles il n’a pas été « programmé » et nous risquons de déstabiliser une homéostasie déjà bien fragile, et troisièmement, nous mettons en présence des molécules dont l’association est méconnue et peut être explosive. La chimie de notre organisme est complexe, c’est un équilibre subtil qu’il est préférable de ne pas déstabiliser inutilement. Alors limitons les consommations superflues et essayons de reprendre le contrôle sur nos choix alimentaires. Ce n’est pas toujours facile face à la profusion de nourriture ou face à la tentation. Cela l’est encore moins quand il faut se transformer en détective de supermarché et prendre en filature des ingrédients qui agissent masqués ! Mais c’est à ce prix que nous pouvons préserver notre santé et en être responsable.

Michèle THÉRON
Praticienne de Santé Naturopathe
Thérapeute

  1. Dr Blaylock, auteur de « Excitotoxines : the taste that kills » (Excitotoxines, le goût qui tue), Health Press
  2. Acides aminés libres = non reliés aux protéines
  3. Journal of Laboratory Clinical Medicine
  4. Humar et Ghami
  5. http://www.dorway.com/possible.html : site en anglais du mouvement Mission Possible International, sur les méfaits de l’aspartam, fondé par Betty Martini, Mission-Possible-USA@altavista.net
  6. Il est recommandé de ne pas dépasser 7,8 mg/jour de méthanol, alors qu’une boisson édulcorée à l’aspartame en contient 56 mg.
  7. AFP, 18 juillet 2005

Source:  Objectif Notre Santé, l'association pour le développement de la naturopathie

Conclusion personnelle: n'achetons pas de plats cuisinés et faisons nous même nos plats pour être sur de ce qu'il y a dedans... et boycottons les produits allégés en sucre bourrés d'aspartame, et sucrons nos yaourts et nos desserts maison avec du sirop d'agave ou du miel.